Quatre mois après son arrestation à New York, Dominique Strauss-Kahn a répondu sur un ton combatif pendant une vingtaine de minutes aux questions de Claire Chazal sur TF1. Les réactions à sa prestation n'ont pas tardé au PS.
Ségolène Royal, candidate à la primaire PS, a retenu lundi sur RTL de l'intervention de Dominique Strauss-Kahn "l'envie de tourner la page", ce qu'elle-même juge souhaitable. "Cette émission a permis de clore quelque chose qui nous a beaucoup trop occupés", a-t-elle poursuivi. Pourrait-il siéger dans son gouvernement si elle accédait à l'Elysée ? "Je pense que ce n'est plus d'actualité", a répondu la présidente de Poitou-Charentes. "C'est non".
Arnaud Montebourg, candidat à la primaire PS, a dit lundi sur Europe 1 qu'il n'avait pas été "convaincu" par Dominique Strauss-Kahn. "Mais mon avis importe peu. Ce qui compte, c'est que nous tournions cette page qui n'a pas été seulement l'humiliation d'un homme, mais une humiliation collective et nationale". "Je crois qu'il devrait s'astreindre à un silence méthodique. Nous avons besoin de pouvoir travailler tranquillement, sans être obligés de commenter un fait divers", a ajouté le candidat à la primaire.
Le directeur de la campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, a relevé lundi que Dominique Strauss-Kahn avait reconnu dimanche un "pacte" politique avec Martine Aubry, alors qu'elle en "niait" l'existence selon lui. "Quand on entre dans une élection comme la primaire, on doit être déterminé par soi-même et par ses convictions", a-t-il glissé à l'endroit de la maire de Lille, rappelant que François Hollande avait toujours "critiqué le pacte".
Benoît Hamon, porte-parole du PS, a jugé lundi qu'il était "utile et indispensable" que Dominique Strauss-Kahn reconnaisse une faute dimanche soir et "utile et important que nous passions à autre chose". "C'était un moment où il a rappelé les termes du jugement et en tout cas la décision du procureur d'abandonner les charges, ce qui lui a permis de revenir sur sa vérité", a-t-il noté sur Canal +.
Jack Lang : "Dominique a parlé la langue du cœur". "Dominique a parlé la langue du cœur, a estimé le député PS, de la vérité et de l'intelligence. Son intervention remarquable était pleine d'émotion et de justesse. Je suis fier d'être son ami. Il a révélé une fois de plus sa haute stature intellectuelle et morale dont je n'ai personnellement jamais douté. Dominique a montré ce soir avec éclat à quel point il était un homme d'Etat dont nous avons été provisoirement privés par la calomnie, l'injustice et le mensonge. Son analyse visionnaire de l'Europe fait apparaître que la France aura de nouveau besoin de son impressionnante compétence et de son expérience", a dit Jack Lang dans un communiqué.
Jean-Marie Le Guen : "DSK ému, digne, et qui a livré sa vérité". DSK s'est montré "ému, digne, et qui a livré sa vérité", a dit le député PS de Paris. "Fier ce soir d'être son ami et malgré tout des regrets de ne pas partager cette campagne avec lui", a estimé ce Strauss-Kahnien sur twitter.
Ségolène Royal, candidate à la primaire PS, a dit lundi sur RTL retenir de l'intervention de Dominique Strauss-Kahn sur TF1 "l'envie de tourner la page", ce qu'elle-même juge souhaitable.
Julien Arnaud donne rendez-vous chaque matin à une personnalité du monde politique ou économique.
Le numéro un de l'UMP a jugé lundi "dérisoire et triste" l'intervention de Dominique Strauss-Kahn sur TF1.
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