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jeudi 13 octobre 2011

Présidentielle 2012 : l’UMP à l’initiative !


Présidentielle 2012 : l’UMP à l’initiative ! par ump

Jean-François Copé a partagé « la frustration qu’ont dû ressentir les Français » à l’issue du débat « abstrait, assez froid et très technocratique » qui a opposé les deux prétendants à la finale de la primaire socialiste.

François Hollande au Bataclan (13/10/2011)


François Hollande au bataclan: les meilleurs... par francoishollande


Partie 1 "Dès lundi il faudra rassembler" par francoishollande

Partie 1 "Dès lundi il faudra rassembler"


Partie 2 : Un candidat responsable par francoishollande

Partie 2 : Un candidat responsable


Partie3 : Redresser la France, redresser l'Europe par francoishollande


Partie3 : Redresser la France, redresser l'Europe


Partie 4 : Priorité à la jeunesse par francoishollande


Partie 4 : Priorité à la jeunesse


Partie 5 : Redonner à notre pays la confiance... par francoishollande


Partie 5 : Redonner à notre pays la confiance perdue


Partie 6 : 30 ans d'engagement par francoishollande


Partie 6 : 30 ans d'engagement

Les Guignols de l'Info du 13/10/11 - Passe le test !

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Les Guignols de l'Info du 13/10/11 - Passe le test !

Débat entre 2 tours : François Hollande rejoint ses soutiens au Players Bar


Débat entre 2 tours : François Hollande rejoint... par francoishollande

Débat entre 2 tours : François Hollande rejoint ses soutiens au Players Bar

François Hollande : "Les idées que Ségolène Royal a portées aux cours de ces dernières années me seront utiles pour convaincre et pour agir."

12 octobre : lire le communiqué de presse de François Hollande suite à la déclaration de soutien de Ségolène Royal.

"Ségolène Royal a annoncé qu'elle soutenait ma candidature pour le second tour des primaires citoyennes.

Je salue l'élégance et la responsabilité de celle qui fut notre candidate en 2007 et qui sait combien le rassemblement est indispensable pour donner de la force dans la bataille électorale.

En soutenant ma candidature alors que je suis arrivé largement en tête du premier tour, Ségolène Royal veut donner de l'élan à celui qui aura à affronter, au nom de tous les socialistes et de toute la gauche, le candidat de la droite à l'élection présidentielle.

Les idées que Ségolène Royal a portées aux cours de ces dernières années et tout au long de nos débats récents me seront utiles pour convaincre et pour agir.

Avec tous ceux et celles qui se rassemblent autour de ma candidature, je poursuis le travail de conviction, tourné vers les Françaises et les Français pour faire gagner la gauche."

Le 20 heures de TF1 du 13 octobre 2011



Retrouvez le journal de 20 heures présenté par Laurence Ferrari.

Aubry a bousculé, Hollande assuré : mais quels effets ?

Les deux candidats PS ont échangé en tentant de forcer leurs différences. Mais cette rencontre courtoise n'aura probablement pas fait bouger les lignes.

Dès le débat terminé, Martine Aubry est allée retrouver ses partisans dans le quartier Bastille et ses mots aux militants résument bien sa stratégie tout au long de son face-à-face avec François Hollande : contre "les petits arrangements", elle a voulu parler au "peuple de gauche qui comprendra où est la morale, le courage et la pugnacité". Alors qu'elle était en dynamique après son score du premier tour, la maire de Lille a dû en effet réagir face au ralliement surprise de Ségolène Royal à son adversaire. Et la tentation de jouer une forme de victimisation sur le mode "Martine seule contre tous" dans la dernière ligne droite était à l'oeuvre mercredi soir. D'autant plus que le débat de presque deux heures sur France 2 n'aura vraisemblablement pas fait bouger les lignes.

Certains avaient en effet annoncé un pugilat "caractère contre caractère", ce fut en réalité un débat long et souvent technique entre deux présidentiables sérieux. François Hollande a tout au long de la soirée laissé passer des critiques de Martine Aubry, moins violentes qu'attendues, mais régulières pour creuser au maximum les différences de fond et de personnalité. Résultat, les téléspectateurs ont dû quelque peu rester sur leur faim, dans l'attente d'un ou deux moments décisifs, de ceux qui font basculer dans un sens ou dans un autre la fin d'une campagne. Mais ces instants ne sont pas venus.

Une pugnacité calculée


Certes, la maire de Lille a bien tenté de mettre son rival en difficultés sur le cumul des mandats, son programme en matière d'éducation ou encore son supposé manque d'expérience, mais François Hollande a su plutôt habilement esquiver les coups. Dans son exécution parfois artificielle, cette position tactique a pu donner l'image d'une femme jouant à dessein des oppositions internes au parti socialiste. Mais cette pugnacité à risques avait été pensée et assumée par le staff de la candidate.

Là où François Hollande a cherché, souvent avec succès, à poursuivre dans le duel télévisé sa stratégie de prise de hauteur présidentielle, Martine Aubry s'est en priorité adressée au coeur de la gauche et à des électorats que le côté "institutrice tatillonne" ne rebute pas. Convaincue que l'élection de dimanche se fera avec des électeurs plus radicaux que raisonnables, la maire de Lille a voulu parler mercredi soir un langage de socialisme décomplexé. Quitte à se voir reprocher dès les premières minutes du débat par François Hollande le risque "d'une candidature sectaire". Cette formule fut la réponse du député de Corrèze à toute l'offensive des derniers jours sur le thème de "la gauche molle", mais la maire de Lille a campé sur cette ligne.

Contre "une économie offerte"

Dans un débat où les questions économiques et sociales ont largement dominé, contexte de crise oblige, François Hollande et Martine Aubry ne se sont jamais montrés aussi proches d'Arnaud Montebourg et de Ségolène Royal, tout du moins dans les mots employés. En jeu, les reports de voix lors. Incontestablement, les deux candidats ont fait mouvement vers plus de fermeté et de volonté vis-à-vis notamment des banques ou de l'échange inégal, notamment avec la Chine. Sans reprendre à leur compte le thème de la démondialisation, ils ont l'un et l'autre assumé le fait qu'il allait falloir changer les règles de la mondialisation. "Je suis pour l'économie ouverte mais pas pour l'économie offerte", a lâché François Hollande tandis que sa rivale vantait le "juste échange", "ce qu'Arnaud appelle protectionnisme" a expliqué Martine Aubry.

Sur les thèmes abordés, certains internautes ou responsables de l'UMP se sont étonnés de ne pas y retrouver les questions de politique étrangère comme l'OTAN, la Russie ou les révolutions arabes, pourtant domaine de prédilection d'un président de la République française. Et de juger les prestations de Martine Aubry et François Hollande comme celles de bons futurs Premiers ministres voire ministres de l'Economie et des Finances, mais pas de futur chef d'Etat. Si la remarque est pertinente, elle peut s'expliquer par un contexte de crise économique et financière particulièrement grave qui obligera le futur locataire de l'Elysée à s'occuper avant tout d'économique et de social, en faisant régulièrement de la pédagogie très concrète aux Français inquiets. Les points d'accord sur une nouvelle pratique de la fonction présidentielle entre François Hollande et Martine Aubry ont été clairs.

Au final, si la fin de campagne a tourné autour du débat très sémantique entre "gauche molle" et "gauche dure", le débat de mercredi soir a lui montré deux candidats assez d'accord sur le fond. Si chacun a cherché à pousser son avantage, les lignes jaunes n'ont pas été franchies, loin de là. Et pour les Français qui se sont étonnés de tensions entre les deux camps depuis quelques jours, il serait bon de comparer avec la violence des propos échangés dans les débats de primaires aux Etats-Unis, contraste qui fait apparaître la primaire socialiste comme un doux chemin de roses.

Primaire PS : Aubry attaque, Hollande esquive



A quatre jours du second tour de la primaire socialiste, le débat opposant François Hollande à Martine Aubry a rassemblé 5,9 millions de téléspectateurs. Un débat au cours duquel les deux candidats se sont échangés quelques piques.

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Eric Brunet , Clémentine Autain et Françoise Laborde



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Le débat PS vu par les pro-Montebourg


Carton rouge, palmarès : qu'ont pensé les électeurs de Montebourg du dernier débat ?

Point commun : ils ont tous voté "Arnaud Montebourg", dimanche dernier, au premier tour de la primaire socialiste. Europe1.fr, a demandé à cinq Montebouriens, majoritairement de Rhône-Alpes, ce qu’ils avaient retenu du débat de mercredi soir entre François Hollande et Martine Aubry.

Voici donc les réponses de Laura Gandolfi, mandataire pour le Rhône d’Arnaud Montebourg, de Thomas Germano 19 ans, militant PS engagé depuis 10 mois auprès d’Arnaud Montebourg, de Hugo Petit, 19 ans, militant socialiste, de Bertrand Colin, 25 ans, sympathisant montebourien et de Nicolas Verhaeghe, 27 ans, qui a voté Montebourg dimanche, tout en se définissant comme étant plutôt "de droite républicaine".


Un carton rouge pour un candidat ou une idée ?


Laura Gandolfi

Laura Gandolfi - "Non, pas de carton rouge à donner ce soir".



Bertrand Colin

Bertrand Colin - "Aucun carton rouge. Il n’y a pas eu d’erreur majeure, ni de la part d’un candidat, ni de l’autre".



 GERMANO Thomas

Thomas Germano - "Carton rouge aux deux candidats… Ils ont incarné 'le socialisme d’ajustement', pour reprendre une expression d’Arnaud Montebourg".



Hugo Petit

Hugo Petit - "Je n’ai pas spécialement de cartons rouges à distribuer. Mais, j’ai été déçu par la position de Martine Aubry sur l’éducation, notamment sur le nombre d’élèves par classe".

Nicolas Verhaeghe - "Carton rouge à François Hollande sur sa politique européenne : il n’a pas été assez précis sur la Turquie et la gouvernance européenne".




Une idée ou un candidat qui vous a positivement bluffé ?


Laura Gandolfi

Laura Gandolfi - "J’ai été agréablement surprise par leurs réponses sur le contrôle des banques. Les candidats n’avaient jamais pris position aussi clairement sur le sujet. C’est l’influence d’Arnaud !"

Bertrand Colin

Bertrand Colin - "Je n’ai pas du tout été bluffé. Ils n’ont pas porté assez loin l’idée de changement. J’ai cependant été surpris qu’ils évoquent de manière aussi claire les banques. Mais c’est surtout de la communication".

 GERMANO Thomas

Thomas Germano - "Je comptais voter pour Martine Aubry avant le débat, mais j’ai trouvé Hollande sûr de lui, convaincant, précis et ferme. Aubry était plus approximative, dans l’urgence".

Hugo Petit

Hugo Petit - "Personne. Je les connais bien ces deux candidats. Ce soir, ils n’ont rien apporté de nouveau".



Nicolas Verhaeghe - "Martine Aubry a d’avantage su dégager une stature présidentielle".




Quel candidat a remporté la manche ?


Laura Gandolfi

Laura Gandolfi - "Je n’ai pas envie de me prononcer sur ces questions, tant qu’Arnaud Montebourg n’aura pas donné de consignes de vote".


Bertrand Colin

Bertrand Colin - "Match nul, François Hollande et Martine Aubry ont, au final, des positions assez proches".



 GERMANO Thomas

Thomas Germano - "François Hollande était meilleur… ce soir".



Hugo Petit

Hugo Petit - "Ce soir, c’était un match nul. J’avais peur que ça tourne en pugilat, mais les finalistes ont bien réussi à se retenir et éviter que ça ne tourne au vinaigre".


Nicolas Verhaeghe - "Martine Aubry donc".




Au final, il était comment ce débat ?


Laura Gandolfi

Laura Gandolfi - "Ce débat augure bien de la suite. On devine qu’ils vont pouvoir travailler ensemble. En dépit des petites phrases, il y aura l’unité".


Bertrand Colin

Bertrand Colin - "Au final, on a eu un débat entre deux personnes du même courant politique au sein du PS. Il n’y avait pas de candidat, comme Arnaud Montebourg, qui propose un autre modèle".

 GERMANO Thomas

Thomas Germano - "On a regardé des candidats qui avaient les mêmes idées. Ils n’ont pas été très clairs sur ce qu’ils souhaitaient reprendre du programme d’Arnaud Montebourg".

Hugo Petit

Hugo Petit - "Globalement, ils n’ont pas été très clairs. Ils se disent d’accord pour augmenter certaines taxes aux frontières, mais contre le protectionnisme. Un peu flou".


Nicolas Verhaeghe - "Le débat était intéressant et intelligent. C’était une discussion constructive, qui a permis d’approfondir bien des sujets".



Dimanche, vous voterez pour qui ?


Laura Gandolfi

Laura Gandolfi - "Je voterai. Mais je ne suis pas encore sûre de mon choix".



Bertrand Colin

Bertrand Colin - "Non, je n’irai pas".




 GERMANO Thomas

Thomas Germano - "Oui, je voterai pour Martine Aubry certainement. Même si elle a été un peu en-dessous ce soir, elle incarne plus le changement que François Hollande".


Hugo Petit

Hugo Petit - "Oui, mais mon choix n’est pas encore fait. Ce ne sera pas pour Hollande. Donc, je voterai Aubry ou blanc".


Nicolas Verhaeghe - "Oui. Et, je pense que ce sera pour Martine Aubry".

Hollande : "moi, j’évite la caricature"


Hollande : "moi, j’évite la caricature" par Europe1fr

L'interview de Jean-Pierre Elkabbach 13/10/2011 - 08:20
Hollande : "moi, j’évite la caricature"

François Hollande est revenu sur l’attitude de son adversaire à la primaire socialiste, Martine Aubry.

Gauche molle chez David Pyjama - Laurent Ruquier 13/10/2011


Gauche molle chez David Pyjama par Europe1fr

Laurent Ruquier 13/10/2011 - 07:52
Gauche molle chez David Pyjama

Laurent Ruquier s'est endormi devant le débat du second tour à la primaire socialiste.

Clearstream : Bayrou veut "une vie politique propre"


Clearstream : Bayrou veut "une vie... par Europe1fr

L'interview de Jean-Pierre Elkabbach 14/09/2011 - 08:20
Clearstream : Bayrou veut "une vie politique propre"

Le leader du Modem s’exprimait avant la relaxe en appel de Dominique de Villepin.

Interview de Jean-Pierre Elkabbach

Zap des chroniques 07/10/2011


Le zapping vidéo d'Europe 1 par Europe1fr

Zap des chroniques 07/10/2011 - 14:37
Le zapping vidéo d'Europe 1

VIDEO - Les meilleurs moments des interviews et des chroniques de la semaine du 3 au 7 octobre.

Hidalgo : "Aubry a marqué des points"

L’interview de Bruce Toussaint 13/10/2011 - 07:45

Hidalgo : "Aubry a marqué des points"

Anne Hidalgo, porte-parole de la candidate PS, revient sur le dernier débat télévisé de la primaire.

Bourdin 2012 : Jean-François Copé



Jean-Jacques Bourdin reçoit Jean-François Copé, Secrétaire général de l’UMP.

Sapin : "une élection n’est jamais gagnée d’avance"



Revenant sur le positionnement a adopté vis-à-vis d’Aranud Montebourg, Michel Sapin assure que "François Hollande ne va pas modifier la cohérence profonde de son propos, de sa ligne politique".

Copé : "sans doute" une primaire à droite en 2017



Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi matin sur BFMTV et RMC. Il estime que l’on fait des primaires "quand il n’y a pas de leadership naturel dans son propre camp".

Martine Aubry répond à la lettre d'Arnaud Montebourg

La candidate à la primaire PS a répondu mercredi soir, après le dernier débat, à la lettre qu'Arnaud Montebourg avait posté sur son site internet à l'attention des deux finalistes.

Mardi soir, Arnaud Montebourg, en position d'arbitre de la finale de la primaire PS, signalait juste avant le dernier débat que ni Martin Aubry ni François Hollande n'avait répondu à sa lettre, et qu'il n'avait donc "pris aucune décision" quant à un éventuel soutien à l'un des deux candidats. Un débat et quelques heures plus tard, Martin Aubry lui a répondu sur son site internet. "Je souhaite qu'ensemble, nous puissions continuer pour la France en 2012 le travail que nous avons déjà accompli depuis 2008", affirme la maire de Lille, applaudissant le travail d'Arnaud Montebourg sur la primaire PS, dont il est l'initiateur.


"Nos convergences ne sont pas de façade ou de circonstance. On ne battra pas Sarkozy avec du flou, mais avec de la clarté", visant implicitement son concurrent François Hollande. Sur les propositions, Martine Aubry prend Arnaud Montebourg à témoin : "Tu connais mon engagement à reprendre en main la finance". "Concernant le commerce international, tu sais le travail que j'ai mené au sein de notre parti pour dépasser une forme de libre-échangisme dogmatique qui a trop ongtemps prévalu dans nos orientations générales". "Concernant la démocratie, tu sais les engagements clairs que j'ai pris sur le non-cumul des mandats et des fonctions", a-t-elle poursuivi. "Tu le vois, je plaide pour une stratégie offensive et protectrice pour la France et l'Europe".

Elle affirme aussi que "l'Europe doit être active, pas naïve", faisant écho à Arnaud Montebourg, qui avait dit que l'UE était "la zone la plus naïve du village mondial". "Notre volonté n'est pas seulement d'aménager ou d'humaniser le marché, mais bien de transformer le modèle de production libéral capitaliste", a dit Martine Aubry. Le maire de Lille répond aussi favorablement à Arnaud Montebourg, qui souhaite instaurer une VIème République : "Mon engagement est clair, assure-t-elle, je veux une nouvelle République qui mette fin à la monarchie présidentielle anachronique de la Vème République".

«Cher Arnaud...»: les réponses de Martine Aubry à Arnaud Montebourg

Mon cher Arnaud,

J’ai bien reçu ta lettre et j’y réponds avec grand plaisir.

Je veux d’abord nous féliciter collectivement du succès des primaires. C’est un grand succès pour tous les socialistes. Ensemble, depuis le Congrès de Reims, nous avons reconstruit le Parti socialiste et nous l’avons doté d’un projet, ce qui était le préalable à la réussite des primaires et de l'alternance. Tu sais combien je voulais lier les primaires et le projet, toi qui a initié l’idée des primaires avant même le Congrès de Reims. Tu as accepté la présidence de la Convention nationale sur la Rénovation et je suis fière du travail que nous avons accompli. Avec la rénovation, la mise en place des primaires, le non-cumul des mandats, nous avons redonné sa fierté et sa force au Parti socialiste, et nous avons bien servi la gauche et la démocratie française. Parce qu’il a fallu vaincre de nombreux conservatismes, ces combats ont été difficiles et je suis heureuse que nous les ayons menés ensemble, avec l’aide, que je veux saluer, de Ségolène Royal.

La campagne des primaires et les débats que nous avons eus ont convaincu les Français de venir voter massivement dimanche dernier. C’est dire combien, loin des prévisions les plus pessimistes et des attaques de la droite, ils ont intéressé les Français. Nous avons montré un Parti vivant, nourri par le débat d’idées. La confrontation respectueuse des points de vue est féconde, là où la volonté d’unanimisme à tout prix sur fond de divisions personnelles, qui a trop longtemps prévalu à la tête du PS, stérilise la pensée et appauvrit les projets.

Au terme de ces débats, le 1er tour a dégagé une majorité claire et forte pour un changement profond porté par une gauche forte. Les électeurs ont dit leur volonté d’une politique de sortie de crise par l’invention d’un nouveau modèle économique, social et écologique. Ils ne se retrouvent pas dans une politique d’aménagement du système actuel. La volonté de battre le Président sortant est forte mais s’y ajoute une volonté de changer ce système qui a failli, une envie d’espoir, l'envie d’une société plus respectueuse, plus juste, où l’argent ne peut pas tout et où les solidarités sociales, locales et républicaines sont reconstruites. On ne battra pas M. Sarkozy avec du flou, mais avec de la clarté.

Cette aspiration majoritaire n'est pas une surprise pour moi. Elle conforte le projet que j’ai présenté au pays durant la campagne. En 2012, la France ne veut pas seulement une alternance : elle veut une alternative. C'est ma conviction : si on change de présidence, c'est pour changer de politique. Je ne suis pas moi, par exemple, favorable à ce que nous fassions voter une règle d’or après les élections que nous avons refusée avant. De même que je ne souhaite pas associer d’anciens ministres de M. Sarkozy aux futures responsabilités. Nos électeurs ne s’y retrouveraient pas. La France ne s’en sortirait pas. Je suis persuadée que doit émerger une gauche d’après crise, porteuse d’un nouveau modèle qui associe les Français, un modèle plus viable, plus équitable, plus durable.

Alors que le débat se poursuit entre les deux tours de nos primaires, je souhaite répondre et réagir aux propositions que tu m'as transmises. Nos valeurs sont communes, nos idées se renforcent : ta lettre me permet d'exposer concrètement et politiquement ce que je crois essentiel.

Tu connais mon engagement à reprendre la main sur la finance. C’est un préalable au nouveau modèle que nous devons bâtir : l’efficacité dans la justice ! Les mesures que j’appelle de mes vœux n’ont pas changé tout au long de cette campagne : recapitaliser les banques en faisant entrer l’Etat à leur conseil d’administration et en leur imposant en contrepartie d’une part une stricte limitation des bonus bancaires, d’autre part des obligations précises de financement des entreprises et des ménages ; séparer les banques de dépôts et les banques d’investissement, c’est essentiel pour protéger l’épargner des Français ; interdire certaines pratiques spéculatives comme les ventes à découvert ; plafonner les frais bancaires et mieux encadrer le crédit revolving qui plonge dans le surendettement de nombreux ménages ; créer à l’échelle européenne une taxe sur les transactions financières pour casser la spéculation, faire porter le poids du remboursement de la dette au système bancaire et non aux contribuables nationaux, mais aussi pour lancer des programmes d’investissement ; mettre en œuvre une agence de notation publique européenne ; interdire les relations des établissements financiers et bancaires avec les paradis fiscaux et bancaires qui sont le trou noir de la finance mondiale, ainsi qu'agir pour la suppression des paradis fiscaux à l'échelle européenne et du G20. En parallèle, nous devrons créer une Banque Publique Européenne, à partir du Fonds de Stabilisation Financière, pour empêcher la spéculation contre les dettes souveraines, et en France même, créer une Banque publique d’investissement sous forme de fonds régionaux. La finance doit être mise au service de l’économie et non l’inverse, et l'économie au service de l'humain.

Concernant le commerce international, tu sais le travail que j’ai mené au sein de notre parti pour dépasser une forme de libre échangisme dogmatique qui a trop longtemps prévalu dans nos orientations générales. Tu sais aussi que j’ai tenu à convaincre nos partenaires européens de militer à nos côtés pour une Europe qui protège son économie, ses industries et ses travailleurs. Le PSE et le SPD ont repris à leur compte nos propositions pour réguler les échanges et les rendre plus justes. C’est une avancée décisive, car, à l’évidence, nous ne pourrons pas pratiquer cette politique tout seuls. Nous avons besoin de le faire avec nos partenaires, à l’échelle de l’Europe. Aujourd’hui, une nouvelle politique commerciale européenne fondée sur une réciprocité exigeante est possible. C'est à l'Europe de la pratiquer sans attendre : nos intérêts en seront renforcés dans la compétition mondiale et nos exigences mieux prises en compte dans les négociations internationales. Europe ouverte, oui ; Europe offerte, non.

Je suis pour l’égalité dans les échanges commerciaux. L’Europe devra augmenter les droits de douane au niveau européen sur les produits ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire ou environnementale. Comment être de gauche sans être intransigeants sur le social et l’environnement ? Elue présidente de la République, je proposerai à nos partenaires européens de renforcer les clauses de sauvegarde et de réciprocité visant à garantir la loyauté des échanges. Il n’est pas acceptable, par exemple, que la Chine impose aux entreprises étrangères de produire localement pour alimenter son marché alors que l’Europe ne se donne pas les moyens d’obtenir la réciprocité : je ne me résigne pas à la fatalité des délocalisations de nos industries hors d’Europe. Je n’accepte pas davantage que nos marchés publics soient ouverts à des entreprises non européennes quand ceux de la nationalité de ces entreprises ne le sont pas. L'Europe doit être active, pas naïve. C'est tout le sens du combat pour la réindustrialisation que je n'ai cessé de mener depuis que je suis à la tête du Parti socialiste.

Parmi les mesures que tu évoques, je suis favorable à un contrôle national et européen de toute acquisition étrangère d’entreprises dont les technologies mettent en cause notre souveraineté. Les Etats-Unis le font. Pourquoi pas nous ? En matière de délocalisation, le principe qui doit prévaloir est simple : celui du délocaliseur payeur. Il s'agira, pour une entreprise qui réalise des bénéfices et qui ferme un site rentable, de rembourser les aides publiques, dépolluer le site et reclasser les salariés. Quant aux entreprises qui déménagent l'outil de travail ou les brevets, elles pourront être mises sous tutelle sur décision de la justice saisie par les salariés.

Je tiens aussi à préciser que la réindustrialisation de la France réclame davantage qu’une politique strictement défensive. Nos emplois industriels réclament une vraie stratégie de compétitivité-qualité : je souhaite augmenter progressivement nos dépenses de R&D ; je souhaite relancer l’investissement public national et européen dans les secteurs d’avenir ; je souhaite que les PME et leurs capacités d'innovation soient réellement soutenues par les grands groupes et naturellement par les banques ; j'entends réorienter la fiscalité et l'épargne vers l'outil productif plutôt que vers la finance et la rente. A mes yeux, la vraie performance passe beaucoup par une sécurisation des parcours professionnels pour réduire la précarité dans l'emploi, par la présence des représentants des salariés dans les instances de décision des grandes entreprises, ainsi que par la prévention des maladies professionnelles et l'amélioration des conditions de travail

Tu le vois, je plaide pour une stratégie offensive et protectrice pour la France et pour l'Europe. En cela, mon projet est porteur d'une vraie alternative qui lui permet aujourd'hui de rassembler beaucoup de celles et ceux que le débat sur l'Europe en 2005 avait divisés.

Concernant la transformation de notre économie, je suis fière d’avoir affirmé au coeur de notre projet le besoin d’un nouveau modèle. Notre volonté n’est pas seulement d’aménager ou d’humaniser le marché, mais bien de transformer le modèle de production libéral capitaliste. Plutôt que la financiarisation et la recherche du profit maximal à court terme, enrichissons notre base productive par les valeurs et les méthodes des entreprises du secteur mutualiste et coopératif. Nous les soutenons dans les Régions et les Départements que la gauche dirige, mais l'actuel Gouvernement, hélas, les ignore souvent quand il ne les méprise pas carrément.

J’ai eu aussi l’occasion, durant cette campagne, d'exprimer ma volonté de développer et de soutenir l’économie sociale et solidaire, dont j’ai rencontré de très nombreux acteurs. Il faudra leur faciliter l’accès à la commande publique. De même, je me suis engagée à favoriser, en matière agricole, les circuits locaux de l'agriculture paysanne et le renforcement des droits des producteurs face à la grande distribution et ses marges abusives : les paysans ne sont pas seulement des jardiniers du territoire, ils doivent pouvoir vivre de leur travail et subvenir aux besoins de leurs familles. Cette transformation sera d'abord sociale et écologique. Elle conduira la société française à produire, à consommer, à se déplacer autrement. J'ai pris des engagements très fermes sur la manière de conduire cette transition, à la fois en matière énergétique, pour le logement et pour les transports.

Concernant la démocratie, tu sais les engagements clairs que j’ai pris sur le non-cumul des mandats et des fonctions. J'ai souhaité, avec l'immense majorité des militants socialistes, que ces règles soient applicables dès maintenant et pour 2012 et sans attendre la loi qui doit venir ensuite. Je n'ignore pas les résistances qui s'expriment encore aujourd'hui, mais sache bien que je serai intransigeante sur ce point.

Au-delà, l’essentiel pour moi est de changer profondément la République Mon engagement est clair : je veux une nouvelle République qui mette fin à la monarchie présidentielle anachronique de la Vème République. L'échec de l'hyper-présidence Sarkozy nous montre, s'il en était besoin, la voie à ne pas suivre. Dans cette République, la mobilisation des citoyens sera l'une des conditions des changements que nous voulons. Je sais comment l'action publique peut être revivifiée par les budgets participatifs, les débats publics, les référendum d'initiative populaire, mais aussi en associant loyalement, effectivement, les réseaux associatifs, les mouvements de consommateurs, et en ouvrant largement à tous les données publiques. J'ajoute – car c'est pour moi un combat constant depuis vingt ans – que le droit de vote aux élections locales sera étendu aux étrangers en situation régulière sur le territoire national.

Je veux une République exemplaire qui combattra sans compromis ni compromissions les conflits d’intérêt – renforcement des incompatibilités de fonctions, amélioration des contrôles, surveillance accrue du lobbying – et qui sera sans merci contre la corruption ici et ailleurs. Je défendrai le principe d'inéligibilité pour les élus condamnés par la justice pour des faits de corruption. Et je réduirai de 30 % la rémunération du chef de l’Etat comme celle des ministres.

Je veux une République équilibrée, avec un Président qui préside, un Gouvernement qui gouverne et un Parlement capable de jouer pleinement son rôle de contrôle. Le Conseil constitutionnel deviendra une véritable Cour constitutionnelle, dont le mode de nomination sera revu.

La nouvelle République, c’est une justice pleinement indépendante. Beaucoup de magistrats m'ont confortée dans ce choix. Je ne transigerai pas avec l’indépendance du parquet que je réaliserai en rendant la nomination des procureurs et le déroulement de leurs carrières indépendants du pouvoir politique ; je mettrai fin par la loi aux instructions individuelles qui ont été réintroduites par J. Chirac puis N. Sarkozy depuis 2002. De même, le statut pénal du chef de l'Etat et des ministres sera révisé afin qu'ils répondent de leurs actes devant des juridictions de droit commun, comme tout citoyen. J’abrogerai les dispositions choquantes du code pénal que sont les peines planchers et la rétention de sûreté, et j’engagerai une profonde réforme du code de procédure pénale. Je maintiendrai la spécificité de la justice des mineurs. Je rendrai la justice et la défense accessibles à tous, notamment par une revalorisation de l’aide juridictionnelle.

La nouvelle République, c’est aussi le pluralisme des médias. Il faut en finir avec cette spécificité française qui voit les principaux médias écrits et audiovisuels appartenir à des groupes de l'armement ou des travaux publics qui vivent de la commande publique. J'imposerai par la loi des règles anti-concentration pour consacrer l’indépendance des rédactions.

Ces engagements exigeront des modifications législatives et constitutionnelles profondes que je soumettrai aux Français par référendum. Nous procéderons à la révision la plus importante de notre loi fondamentale depuis son établissement par le Général de Gaulle et Michel Debré. Nous ferons entrer notre République dans le XXIème siècle.

Dès 2012, je tiens aussi à le rappeler, il ne faudra pas attendre les modifications constitutionnelles pour s’attaquer concrètement aux problèmes des Français. Le vote de dimanche dernier a confirmé la grande aspiration des Français à plus de justice sociale. Il faudra refonder notre système éducatif, rétablir l’accès à la santé pour tous, rendre effectif le droit au logement, garantir le droit à une retraite décente et l’âge légal de départ à 60 ans, permettre la revalorisation des salaires et notamment du SMIC, agir pour le pouvoir d’achat en encadrant certains prix et revoyant la tarification des biens essentiels comme l’eau et l’énergie.

Cette réponse que je t'adresse confirme et approfondit la Lettre que j'ai écrite aux Français en août dernier. J'y disais notamment : « En Europe comme en France, nous savons bien que la crise n’est pas ponctuelle. Il ne suffira pas d’éteindre des incendies, toujours plus coûteux, mais bien d’être les architectes d’un nouveau modèle de développement économique, social et durable ».

Depuis des mois et des semaines, je fais une campagne de propositions, pas de communication ni de clientélisme. Je resterai constante, fidèle à ce que je suis et à ce que j’ai dit aux Français. C’est cela aussi la morale en politique. Tu seras d’accord avec moi pour dire que la première rénovation en politique, c’est de défendre ses idées devant ses électeurs et de respecter le mandat que l’on a reçu d’eux.

Sur cette base claire et ambitieuse, je souhaite qu'ensemble, nous puissions continuer pour la France en 2012 le travail que nous avons déjà accompli depuis 2008. Nos convergences ne sont pas de façade ou de circonstance. Tu peux compter sur moi et j’espère pouvoir compter sur toi. Nos électeurs nous regardent : dimanche, je ne doute pas qu’ils feront le choix d’un vrai changement et d’une gauche forte.

Bien amicalement à toi,

Martine Aubry

Hollande sur le débat avec Aubry : son analyse sur sa prestation



Tout juste arrivé à son QG après son débat mercredi soir sur France 2 avec Martine Aubry, François Hollande a livré son analyse. "Nous ne sommes pas des adversaires", a-t-il répété.

Aubry : son analyse sur le débat avec Hollande



Tout sourire à son arrivée à son QG après son débat sur France 2 avec François Hollande, Martine Aubry a jugé "n'avoir pas bougé d'un iota" par "cohérence", même "si elle peut en agacer quelques-uns", lançant une nouvelle pique à la "gauche molle".

Duel entre Aubry et Hollande sur la règle d'or : les images



Attaqué par Martine Aubry sur la question de la règle d'or voulue par Nicolas Sarkozy dans la Constitution, assurant disposer de documents qui prouvaient que son adversaire était pour, François Hollande a sèchement répliqué mercredi soir lors du débat, mouchant la socialiste sur la définition de la règle d'or.

Aubry et Hollande face-à-face : ce qu'ils se sont dit


Les deux candidats à la primaire socialiste ont débattu mercredi soir durant 1h45 à 4 jours du second tour. Au menu : un débat très technique, parsemé de querelles de mots, avec une Martine Aubry très offensive.

Lui est arrivé sur le plateau fort des soutiens de trois des quatre outsiders du premier tour de la primaire. Elle forte de son image "anti gauche molle" et très offensive. A 4 jours du second tour de la primaire socialiste, Martine Aubry et François Hollande ont joué un match crucial voire décisif ce mercredi soir sur France 2 pour tenter de convaincre les électeurs, en particulier ceux d'Arnaud Montebourg (et ses 17,2% de voix) qui n'a pas encore donné sa consigne de vote. Au même moment, on apprenait que la maire de Lille avait écrit au 3e homme de la primaire pour le convaincre (lire notre encadré ci-dessous). D'entrée de jeu, les candidats ont défini lors du débat leurs relations supposées tendues. "Des relations amicales et franches", selon Martine Aubry, basées sur le "respect", selon François Hollande. C'est au bout d'une dizaine de minutes, après avoir évoqué le "cas" Ségolène Royal, qui a obtenu 6,9%, que le débat a pris une tournure plus ferme. Florilège.

Comme Obama et Clinton ? - La campagne de la primaire passée, se verraient-ils Premier ministre de l'autre à l'image de l'alliance Barack Obama/Hillary Clinton ? "Je suis candidate à la présidence", "il faut une grande expérience" et "il vaut mieux avoir un Premier ministre plus jeune que soi", a dit Martine Aubry. "Je suis plus jeune que Martine Aubry", a répliqué en souriant le député de Corrèze lui aussi "candidat pour être président". Mais, a-t-il jugé, "le choix d'un Premier ministre se fait dans la campagne présidentielle, ce n'est pas un arrangement". Tous deux l'ont promis en tous cas : l'un et l'autre se rallieront dès lundi au vainqueur. "Une évidence et une exigence", selon François Hollande.

L'avenir de Ségolène Royal - Martine Aubry a assuré n'être pas déçue par le choix mercredi midi de Ségolène Royal de soutenir François Hollande (lire notre article > Primaire : Royal soutient Hollande). Et s'est engagée à lui donner "un trôle important" si elle était élue. Idem de la part de François Hollande, qui a assuré n'avoir aucunement négocié le soutien de son ancienne compagne et qu'il tiendrait compte de son programme.

Gauche molle, gauche dure, gauche solide ? - Querelle de mots certes, mais le duel les a tenus plusieurs minutes. "Face à une droite dure, il faut une gauche qui ne soit pas molle (...) une gauche forte", a répété Martine Aubry comme ces derniers jours, tout en refusant à plusieurs reprises de dire par qui cette gauche molle est incarnée. François Hollande a, lui assuré ne s'être pas senti visé par ce terme... Mais estimé que le pays avait besoin d'être "apaisé, réconcilié". Et préféré le mot de "gauche solide" à "gauche forte" (au risque, selon lui d'avoir un bilan aussi mauvais que Sarkozy), employé par la maire de Lille. Qui a alors tenu à renchérir pour dire que par gauche forte, elle entend que la gauche doit "dire clairement les choses", blâmant François Hollande sur sa position sur la règle d'or proposée par Nicolas Sarkozy.

Règle d'or, cumul des mandats : ils bataillent - "Toi, tu as dit 'oui'" (pour inscrire la règle d'or voulue par Nicolas Sarkozy dans la Constitution), a reproché Martine Aurby affirmant même disposer de documents qui le prouvaient. "Non jamais, jamais, tu ne trouveras jamais aucun écrit de ma part sur la règle d'or !", a répliqué François Hollande, mouchant Martine Aubry sur ce point. Ce qu'il souhaite, c'est l'adoption d'une simple loi pour définir la trajectoire des finances publiques, "c'est pas pareil, la loi de finances c'est pas du tout la règle d'or(...) ça n'aura pas besoin d'une modification de la Constitution (...) Je préfère payer des professeurs que payer des intérêts de la dette".

Duel aussi sur l'interditcion du cumul des mandats, sujet sur lequel François Hollande traîne des pieds, selon Martine Aubry. Faux, a répondu le favori des sondages, assurant suivre la règle décidée par son parti : s'il est élu, il sera interdit de cumuler mandats parlementaire et local.

Aubry en professeure sur l'Education - Passant à nouveau à l'offensive, Martine Aubry a virulemment attaqué François Hollande sur ses propositions sur l'Education, estimant que le compte n'y était pas. "Je voudrais juste vérifier", a-t-elle dit en vérifiant ses notes, telle une professeure : créer "60.000 fonctionnaires, c'est donc 2,5 milliards sur le budget de l'Education". "Oui en fin de quinquennat" et "sur un budget de 50 milliards, ça fait 1%", a répliqué François Hollande. "Oui, oui, bien sûr", a-t-elle marmonné, crayon a la main, répétant "c'est donc 2,5 milliards", pour mieux attaquer sur la suppression du redoublement voulue par Hollande. "On supprime les redoublements, cela veut dire que l'on n'embauche pas d'enseignants complémentaires ?". "Si, pourquoi ? On peut avoir moins de redoublements et plus d'enseignants pour suivre les élèves", a rétorqué François Hollande.
> Voir les images : Aubry attaque Hollande sur l'Education

Piques toujours - Autres piques mutuelles : "On a confiance en moi parce que je suis claire. François Hollande a changé de position sur certains points. Il a le droit, il faut que les Français le sachent", a dit Martine Aubry. En face, François Hollande a lancé : "J'ai vécu des épreuves. Après le 21 avril 2002, il n'y avait pas grand monde pour relever le PS. Ce n'est pas moi le protagoniste d'un congrès qui s'est terminé comme on sait".

Sur la démondialisation de Montebourg - Martine Aubry a dit "proposer une régulation de la mondialisation", "quand Arnaud Montebourg dit démondialisation, il veut dire changer la mondialisation", "il appelle protectionnisme, ce que j'appelle juste échange", "il faut mettre au même niveau que l'ONU les règles du BIT". Pour François Hollande, "on peut être pour l'économie ouverte mais pas pour l'économie offerte. Quand il y a un pays qui ne protège pas nos brevets, ce pays-là ne peut pas venir chez nous".

Aubry écit à Montebourg

Dans une lettre envoyée mercredi soir à Arnaud Montebourg et publiée sur son site qui a réservé sa consigne de vote à l'après débat de ce mercredi et à leurs répsonses à sa lettre ouverte, Martine Aubry essaie de convaincre Arnaud Montebourg qu'elle a "convergences" avec lui qui ne sont "pas de façade ou de circonstance". "Je souhaite qu'ensemble, nous puissions continuer pour la France en 2012 le travail que nous avons déjà accompli depuis 2008", affirme-t-elle, applaudissant le travail d'Arnaud Montebourg sur la primaire PS, dont il est l'initiateur. "On ne battra pas M. Sarkozy avec du flou, mais avec de la clarté", dit-elle visant implicitement son concurrent François Hollande, avant de prendre Arnaud Montebourg à témoin sur les propositions qu'il fait auc finalistes.

H.Désir : "Deux candidats qui peuvent emmener la gauche à la victoire"

Libé annonce le ralliement de Montebourg à Hollande... Mais Montebourg dément

Le journal Libération a annoncé mercredi soir sur son site internet le ralliement "à titre personnel" à François Hollande d'Arnaud Montebourg... qui a aussitôt démenti sur Twitter, un message qui s'est placé aussitôt en tête des tweets les plus rediffusés.

Vers 22h00, le journaliste Guy Birenbaum a publié sur Twitter un message se demandant quel est cet article "Montebourg à choisi (Hollande) horodaté demain à 00h00", avec un lien qui renvoie vers un article de Libération à paraître à minuit. "Après Manuel Valls, Jean-Michel Baylet et Ségolène Royal (lire page 4), c'est Arnaud Montebourg qui devrait annoncer son soutien à titre personnel à François Hollande", est-il écrit dans cet article.

L'article fait aussitôt le tour du réseau social, et à 22h15, Arnaud Montebourg répond sur Twitter : "Je suis surpris qu'on me prête une décision de soutien à l'un ou l'autre des candidats, que je n'ai pas prise. Bien cordialement à vous". Au cours du débat télévisé entre François Hollande et Martine Aubry, un incident similaire s'était produit.

Le maire de Lille a interrogé son concurrent sur les réponses qu'il comptait apporter au député de l'Ardèche Pascal Terrasse, soutien de M. Hollande. En effet, selon Martine Aubry, M. Terrasse a dit "qu'il fallait porter l'âge légal de 60 ans à 65 ans".

Réponse de M. Terrasse sur Twitter quelques instants après : "Martine Aubry raconte des histoires. Elle confond âge légal de la retraite à taux plein et borne d'âge".

B.Julliard : "Aubry n’a pas été trop offensive"

A.Filippetti : "les attaques d’Aubry tombaient à l’eau"

Dernier débat PS : "L'un pourrait être le Premier ministre de l'autre"

Un peu technique, mais de bonne tenue, les éditorialistes saluent jeudi matin la qualité du débat entre Martine Aubry et François Hollande. Ce n'était pas la "guerre des deux roses", ni même "des deux gauches".

Les éditorialistes s'accordent sur la bonne tenue du débat entre les finalistes de la primaire socialiste mercredi sur France 2. "Au final, ça n'a été ni la guerre des deux roses, pas même la bataille des deux gauches.", écrit Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi. Cherchant "ce qui les différencie vraiment", l'éditorialiste juge que "les postures qui sont apparues tiennent davantage d'un effet de tribune pour congrès PS que d'une véritable divergence idéologique." Patrick Fluckiger est sur la même ligne dans L'Alsace : "Les deux candidats proposent la même politique fiscale, sociale, européenne, et il faut pousser loin les investigations pour trouver des divergences autres que de forme ou de priorités." Olivier Picard (Les Dernières Nouvelles d'Alsace) va jusqu'à les imaginer complices : "Pas de démondialisation, pas de protectionnisme, ont-ils entonné en coeur, l'une finissant même les arguments de l'autre, et vice-versa. Une complicité de fait, si nette qu'elle a dû ulcérer "le troisième homme."

"Parfois trop technique, la discussion fut de bonne tenue.", trouve Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées). Dans le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet reconnaît que "Martine Aubry et François Hollande ont pris à contre-pied les pronostics qui imaginaient un combat sanglant". "On attendait un débat, même vif (c'est le propre de toute confrontation démocratique), on a eu droit à une conversation à bâtons rompus, mises à part quelques piques" regrette-t-il. Dans Le Midi Libre, Philippe Palat évalue les différences "une gauche forte et une gauche consensuelle. Une gauche précise, rigoureuse, déterminée face à une gauche rassurante, rassembleuse, fédératrice." "Il y avait sur le plateau de France 2, hier soir, deux sociaux-démocrates et deux Européens de stricte obédience." observe Patrick Pépin dans Nord Eclair.

Hubert Coudurier du Télégramme va jusqu'à penser qu'un "nouveau couple est apparu, hier soir, dans la politique française, en effet on voit mal un François président sans une Martine Premier ministre." Bruno Dive dans Sud-Ouest attend le débat du finaliste avec Nicolas Sarkozy: "ce débat, gauche droite, sera finalement plus facile pour celui ou celle qui sera désigné dimanche. Car tout sera plus clair, et surtout il ne sera pas nécessaire de retenir ses coups." "Il est au fond assez normal qu'Aubry et Hollande, ces deux enfants de Delors et de Jospin, soient d'accord sur l'essentiel. L'un pourrait donc être le Premier ministre de l'autre.", poursuit-il, "ce ne sera pas le cas - et il s'agissait peut-être de la principale information d'hier soir", conclut-il. Dans le Figaro, Paul-Henri du Limbert renvoie les deux postulants dos à dos: "rien de fondamentalement neuf par rapport aux vieilles recettes utilisées jadis par la gauche au pouvoir."

Débat : une "gauche ringarde", "très loin d'une gauche responsable"


Marc-Philippe Daubresse, Valérie Rosso-Debord, Harlem Désir ou Aurélie Filippetti ont réagi mercredi soir au débat entre Martine Aubry et François Hollande à 4 jours du second tour de la primaire.

Martine Aubry et François Hollande ont débattu mercredi soir pour leur dernier échange public avant le second tour de la primaire, dimanche.

Harlem Désir : "Sarkozy a pu trembler devant son téléviseur".
"Je crois que Nicolas Sarkozy a pu trembler devant son téléviseur, ça lui a donné une idée de ce qui l'attend l'an prochain. Il y a deux grands candidats, deux leaders qui sont en mesure de battre la droite l'an prochain, de porter haut les couleurs de la gauche et d'incarner un espoir dans notre pays", a dit le premier secrétaire par intérim du PS à la presse mercredi soir.

Aurélie Filippetti : "les attaques de Martine Aubry tombaient un peu à l'eau."
"Les attaques de Martine Aubry tombaient un peu à l'eau", a dit sur LCI Aurélie Filippetti, députée, soutien de François Hollande. "Cette agressivité légère mais constante de Martine Aubry n'était pas une bonne politique. Il faut préparer le rassemblement dimanche soir, c'est ça l'essentiel."

Anne Hidalgo : "Martine Aubry déterminée, précise, très claire"

"Martine Aubry est déterminée, précise, très claire. " "Elle porte un projet sur lequel elle n'a pas varié", a dit sur LCI la première adjointe à Bertrand Delanoë, soutien de la maire de Lille.

Bruno Julliard : "Elle a marqué des points importants ce soir.

"Elle a marqué des points importants ce soir", a dit le secrétaire national du PS, soutien de Martine Aubry, sur LCI. "Je l'ai trouvée très offensive et solide sur le fond et je crois que ce sera absolument déterminant parce que les Français attendent quelqu'un en capacité de battre Nicolas Sarkozy mais aussi quelqu'un qui arrivera à incarner le changement".

Dominique Bussereau : "François Hollande a perdu un peu de sa pugnacité" "François Hollande a perdu un peu de sa pugnacité et Martine Aubry en a gagné", a dit sur LCI l'ancien ministre.

Marc-Philippe Daubresse : "une gauche ringarde !"

"On a assisté ce soir à un laborieux exercice de style dans un climat tendu, arbitré en coulisses par Arnaud Montebourg et Ségolène Royal, chacun cherchant à convaincre les électeurs qu'il répondait le plus complètement possible aux surenchères populistes et démagogiques de ces derniers en matière de démondialisation, de mises sous tutelle des banques ou de durcissement du droit du travail", a dit le secrétaire général-adjoint de l'UMP, dans un communiqué. "Leur débat aura consisté à se qualifier mutuellement de gauche dure ou molle, forte ou solide, claire ou floue pour donner finalement la même image d'une gauche ringarde !"

Valérie Rosso-Debord : "très loin d'une gauche responsable !" "L'enseignement principal que nous pouvons tirer de ce faux dialogue des deux 'impétrants' socialistes est qu'ils ont chacun tenté de capter les électeurs d'Arnaud Montebourg... sans paraître très dérangés par les renoncements personnels que cela implique", a dit la députée de Meurthe-et-Moselle et déléguée générale adjointe de l'UMP, dans un communiqué. Le débat est "confus"

Alain Juppé: "Sarkozy réfléchit"

Alain Juppé est de ceux qui, dans la majorité présidentielle, reconnaissent que ces primaires, dont le deuxième tour opposera dimanche Martine Aubry et François Hollande, sont une "bonne opération" pour le PS. Il estime cependant que les socialistes "ont mangé leur pain blanc", que le candidat désigné aura encore six mois à tenir. "Il va y avoir un phénomène d'usure". "J'ai dit que face à cette situation, c'était à nous, maintenant, de réoccuper l'espace médiatique en démontant systématiquement le projet socialiste", explique-t-il. Nicolas Sarkozy "est en pré-campagne mais il ne faut pas qu'il se pose en candidat avant fin janvier-début février." Il réfléchit à des initiatives "fortes" pour reprendre le terrain occupé par les socialistes.

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