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jeudi 29 septembre 2011

DSK confronté à son accusatrice française Tristane Banon

Le face à face prévu ce jeudi entre Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon, qui l'accuse de tentative de viol en 2003, pourrait déboucher sur le classement de l'affaire ou sur l'ouverture d'une information judiciaire.

AFP - Dominique Strauss-Kahn doit être confronté jeudi à Tristane Banon qui l'accuse de tentative de viol en 2003, un face-à-face que la romancière a vivement souhaité, concernant des faits que l'ex-patron du FMI qualifie d'"imaginaires".

Cette confrontation, qui se fera sans les avocats des protagonistes, pourrait être le dernier acte de l'enquête préliminaire menée depuis début juillet par la brigade de répression de la délinquance au personne (BRDP) avant une décision du parquet de Paris.

Celui-ci peut classer sans suite l'enquête préliminaire, juger que les faits dénoncés sont un délit prescrit, ou ouvrir une information judiciaire avec la désignation d'un juge d'instruction et une poursuite des investigations.

Tristane Banon, une écrivain et journaliste de 32 ans, a porté plainte début juillet contre DSK, au moment où apparaissaient à New York les premiers doutes quant à la crédibilité de la femme de chambre qui accusait celui - qui était encore patron du FMI - de l'avoir violée dans un hôtel de Manhattan en mai.

L'abandon des poursuites outre-Atlantique et la plainte en dénonciation calomnieuse la visant n'ont pas entamé la détermination de Tristane Banon qui souhaitait cette confrontation, décrite par une source policière comme "assez classique dans la mesure où les deux versions s'opposent".

"Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits +imaginaires+. Je voudrais le voir me dire ça", avait-elle déclaré le 22 septembre.

A plusieurs reprises, Tristane Banon a affirmé que DSK avait tenté de la violer lors d'un entretien professionnel dans un appartement parisien en février 2003, décrivant un pugilat. Pour Dominique Strauss-Kahn, il s'agit d'une "scène imaginaire". Lors de la rencontre, "il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence", avait-il dit sur TF1.

Lors de son audition par les enquêteurs le 12 septembre, il avait concédé avoir fait "des avances" à la jeune femme, selon une source proche de l'enquête.

Samedi, lors d'un rassemblement pour la soutenir à Paris, Tristane Banon avait confié avoir "évidemment peur" de ce face-à-face. Sa mère, Anne Mansouret, avait dit espérer que sa fille "ne se laissera pas impressionner, qu'elle fera face" à DSK.

Si le parquet décidait in fine de classer le dossier, Tristane Banon a déjà prévenu qu'elle poursuivrait son combat judiciaire: elle déposerait une autre plainte en se constituant "partie civile", ce qui entraînerait automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.

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