Soulagement, compréhénsion, déception, espoir... Après l'annonce par Jean-Louis Borloo de sa non-candidature à la présidentielle dimanche soir sur TF1, les réactions n'ont pas tardé. En voici l'essentiel.
Du côté de l'UMP, on ne cache pas un certain soulagement. La non-candidature de Borloo est de fait un écueil en moins pour Nicolas Sarkozy dans la course à la présidentielle face à la gauche.
Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice: Jean-Louis Borloo est "un ami responsable et intelligent qui doit retrouver toute sa place dans la majorité". "J'ai toujours respecté JL Borloo. Ceux qui dans ma famille politique lui ont jeté la pierre doivent le regretter aujourd'hui" (compte twitter officiel).
Valérie Rosso-Debord, déléguée générale-adjointe de l'UMP: Jean-Louis Borloo "a analysé de façon pertinente tant l'éclatement des centres dans notre pays que le risque de voir les extrêmes monter. Jean-Louis Borloo a beaucoup à apporter à la majorité présidentielle, son engagement humaniste et écologiste est un atout évident pour la France de demain" (communiqué).
Sébastien Huyghe, député UMP du Nord, "salue la clairvoyance de Jean-Louis Borloo (...) La situation, engendrée par la crise, de notre pays nécessitait de ne pas ajouter de la confusion politique à la confusion économique et financière. Les idées portées par Jean-Louis Borloo et ses amis doivent avoir toute leur place dans le programme de l'UMP en cours d'élaboration. Nous devons être tous ensemble derrière Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2012, si celui-ci déclare sa candidature à un second quinquennat (communiqué).
Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat (UMP) à la consommation, a appelé lundi sur Europe 1 à "respecter" la "décision responsable" de Jean-Louis Borloo, "une grande voix de la majorité".
Jean-François Copé, le numéro un de l'UMP, a vu lundi une "décision empreinte de beaucoup sagesse et de responsabilité" dans le retrait de Jean-Louis Borloo.
Du côté de la famille politique de Jean-Louis Borloo, on oscille entre déception et compréhension. Certains n'héistent pas toutefois à lancer un avertissement à l'UMP, cependant :
Rama Yade, qui soutenait la candidature de Jean-Louis Borloo, a déclaré après son retrait que désormais, l'UMP "ne peut plus accuser les autres" de ses difficultés et doit prendre en compte la "sensibilité progressiste" du Parti radical. "Jean-Louis Borloo fait le sacrifice de sa candidature pour la majorité, il lui donne une ultime chance de se refaire. Aujourd'hui, l'UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés et doit prendre en compte notre sensibilité progressiste", a déclaré l'ancienne ministre, qui avait quitté l'UMP pour rejoindre le Parti radical.
Hervé de Charette, co-fondateur de l'Alliance des centres: "C'est une décision qui déçoit ses amis. Mais, en même temps, c'est une décision responsable car il est vrai que la situation politique de la France ne permettait pas que la voix du centre soit entendue dans des conditions conformes à l'intérêt de la majorité. Naturellement, dans la période qui vient notre sensibilité politique doit continuer à s'organiser au sein de l'Alliance. Cet objectif politique qui consiste a faire vivre les valeurs permanentes de l'UDF reste d'actualité".
Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du Nouveau centre, proche de Borloo: "Comme des dizaines de milliers de militants et des millions de Français, je suis profondément triste et déçu ce soir parce qu'un Français sur cinq sera privé de choix crédible lors de l'élection présidentielle. Mais, le renoncement d'un homme ne fait pas la mort d'une idée, d'un combat ni de valeurs."
Jean Leonetti, ministre des Affaires européennes, membre du Parti radical de Jean-Louis Borloo, "prend acte de (sa) décision de ne pas être candidat à la présidence de la République" et "juge cette attitude responsable compte tenu de la situation à laquelle notre pays est confrontée."
Du côté du Nouveau centre, on ne cache pas une certaine satisfaction : Hervé Morin, a déclaré dimanche soir sur son compte officiel Twitter que sa "détermination" à être candidat à la présidentielle "n'a jamais été aussi forte". Le Nouveau centre et le Parti radical de Jean-Louis Borloo sont alliés au sein de la confédération des centres, baptisée Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES). Toutefois, le 8 septembre, la première université d'été de l'Alliance avait été marquée par la rivalité entre Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, tous deux souhaitant représenter le centre à la présidentielle.
Maurice Leroy, ministre Nouveau Centre de la Ville, a estimé lundi qu'en jetant l'éponge dans la course à l'Elysée, Jean-Louis Borloo avait eu un comportement d'"homme d'Etat" qui reste dans le centrisme et "pas dans l'égocentrisme". Sur RTL, le responsable Nouveau Centre a parlé d'un "moment intense d'émotion" quand l'ancien ministre a annoncé son retrait dimanche. Le président du groupe Nouveau centre à l'Assemblée nationale, Yvan Lachaud, a lui estimé que les centristes devront désigner un candidat à la présidentielle. Il "prend acte" de la décision de Jean-Louis Borloo, "résultat d'une réflexion personnelle, qui lui a demandé du courage et qui doit être respectée".
A GAUCHE
Au PS, Pierre Moscovici a estimé que ce retrait n'était pas "une si bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy"
François Hollande, candidat à la primaire PS, a souligné lundi sur France Info que la décision de Jean-Louis Borloo de ne pas se présenter en 2012 montre que "la candidature unique de la droite est aujourd'hui plutôt en marche, ce qui doit faire réfléchir la gauche".
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