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mercredi 14 septembre 2011

Procès Clearstream: La relaxe de Dominique de Villepin confirmée en appel

La cour d'appel n'a pas retenu l'implication de l'ex-Premier ministre dans l'affaire...

Pas de coup de théâtre ni de surprise: la cour d'appel de Paris a confirmé ce mercredi matin la relaxe de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream prononcée en janvier 2010 en première instance. L'ancien Premier ministre était soupçonné d'avoir participé à la manipulation visant notamment Nicolas Sarkozy en 2004, via la falsification des listings bancaires Clearstream.

La cour n'a donc pas suivi le parquet qui demandait 15 mois de prison avec sursis pour complicité de dénonciation calomnieuse. Elle a en revanche confirmé le rôle clé d'Imad Lahoud, le prévenu le plus lourdement condamné, comme en première instance, avec sa condamnation à trois ans de prison dont 18 mois ferme. Jean-Louis Gergorin, quant à lui, a été relaxé de quatre chefs d'accusation sur cinq. Il écope de trois ans de prison, dont trente mois avec sursis et 40.000 euros d'amende.

«La vérité n'a pas été comprise»

«Le plus vous êtes socialement faible, le plus vous êtes condamné», a tonné dans les couloirs du palais de justice, à l'issue du jugement, Me Olivier Pardo, l'avocat d'Imad Lahoud. Pour lui, «la vérité n'a pas été comprise». Quelques minutes à peine après sa déclaration, Dominique de Villepin, sous les applaudissements de ses supporters, a pris sa place face aux journalistes: «Après 6 années d’un acharnement sans précédent, d’épreuves pour ma famille, la justice a reconnu pour la deuxième fois mon innocence», s'est-il réjoui.

«Je veux croire que cette décision contribuera à rendre notre vieux pays moins vulnérable aux rumeurs et à la calomnie», a-t-il insisté. L'ancien Premier ministre a alors rappelé que cette affaire Clearstream était sortie juste avant la présidentielle de 2007, établissant un lien avec l'affaire Bourgi, dans laquelle il est accusé, depuis dimanche, d'avoir touché de l'argent de chefs d'Etats africains.

Une «leçon à la veille de 2012»?

«Comme j’aimerais que cela puisse servir de leçon à la veille de 2012», a conclu celui qui dit sortir «renforcé de cette épreuve», «plus déterminé que jamais à servir les Français». Dominique de Villepin a désormais - presque - le champ libre pour se lancer dans la bataille présidentielle.

A moins que l'affaire Bourgi ne l'entraîne dans une nouvelle spirale judiciaire. Me Paul-Albert Eweins, l'avocat de Jean-Louis Gergorin, a laissé entendre que l'affaire Clearstream pourrait rebondir avec les accusations du repenti de la Françafrique. «Nous allons réfléchir aux initatives à prendre pour la suite. Toute la vérité n’a pas été dite dans cette affaire», a-t-il assuré, liant les deux affaires.

M.P.

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