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mercredi 28 septembre 2011

Hollande veut changer le système de calcul du Smic

MINUTE PAR MINUTE - Aubry, elle, propose «d'augmenter le Smic comme la moyenne des salaires». Suivez en direct le débat sur lefigaro.fr.

La Chaine Parlementaire (LCP), Live TNT par LCP.fr


19h29 : «Le Smic, on l'augmentera en fonction de la moyenne des salaires», déclare Martine Aubry, plus discrète que lors du premier débat télévisuel. «Je ne trouve pas normal que le Smic n'ait pas été augmenté depuis 5 ans (...) Au premier juillet, il faudra le faire», poursuit-elle, sans préciser de combien sera cette hausse. Lors de la dernière élection, le parti socialiste avait été fortement décrié pour son idée d'un smic à 1500 euros. Ségolène Royal, elle, rappelle qu'en 2007, elle n'avait pas défendu cette mesure.

Pour François Hollande, il faut «changer le calcul du Smic».

19h12 : Invité à revenir sur les «contrats de générations», qui vise à faire baisser les charges des entreprises en échange de l'embauche de jeunes et de seniors, François Hollande assure que «le coût ne sera pas supplémentaire mais sera pris dans la somme des exonérations de cotisations sociales prélevées sur les entreprises». «Ca va lier les âges», estime-t-il.

Jean-Michel Baylet, lui aussi, se dit concerné par les jeunes, qui se sentent «abandonnés». «J'ai 2 propositions. Il faut se tourner vers les PME pour rééquilibrer notre balance extérieure. Je propose que lorsqu'une PME recrute un jeune, elle soit exonérée de charges sociales pendant 3 ans. (...) Deuxièmement, il faut adapter les allocations familiales aux revenus». Enfin, il souhaite étendre le RSA aux jeunes de moins de 25 ans.

Ségolène Royal de son côté, estime que les exonérations sociales n'inciteront «pas forcément» les entreprises à embaucher. Pour sa part, elle «propose un pacte de confiance pour l'emploi des jeunes, qui s'appuie sur les PME dans un système donnant-donnant». «Ce que l'on peut exiger des entreprises ce sont des jeunes en alternance et mon plan prioritaire sera pour les jeunes en alternance». «80 % des jeunes en alternance trouvent un emploi après», explique la candidate, qui depuis plusieurs années déjà défend l'alternance pour les jeunes. Une idée que rejoint Manuel Valls, qui déclare : «l'alternance est la voie royale».

18h58 : «La seule façon de s'en sortir, c'est l'offensive», explique François Hollande, qui une nouvelle fois a attendu que tous ses collègues s'expriment pour exposer ses propres idées. La première partie du débat s'achève. Après une pause, Arnaud Montebourg, en retard sur son temps de parole par rapport aux autres candidats, prend la parole et rappelle que la droite a déjà essayé de faire passer la TVA sociale : «Il ne serait pas naturel de faire dans une primaire de gauche des propositions de droite !». Un déclaration qui agace Manuel Valls, qui lui répond : «Arnaud, pas de coups, personne ici n'a le monopole de la gauche (...) C'est trop facile de caricaturer». A ses yeux, cette mesure peut réellement venir en aide aux PME.

18h50 : Années 70, 60, 50... Les commentaires vont bon train sur les propositions de Ségolène Royal, qui continue de défendre ses idées. «On va me dire que c'est le retour aux années 50, mais moi je ne peux pas laisser dire que l'intervention de l'Etat c'est le retour aux années 50» (en réponse aux propos de Jean-Michel Baylet ). «Je suis pour un Etat stratège (...) pour faire de la France un pays d'entrepreneurs». Elle explique également qu'elle est «hostile» à une «TVA antisociale».

18h20 : Les six candidats sont interrogés sur la crise et les solutions qu'ils préconisent. À la question du journaliste Gérard Leclerc «le projet PS est-il dépassé ?», Arnaud Montebourg ne répond pas. Il martèle : «Nous n'aurons pas d'autre choix que de faire payer les banques pour préserver le niveau d'activité dans notre pays».

Martine Aubry, de son côté, explique que le projet du PS, «nous le portons tous puisqu'il a été voté à l'unanimité». «C'est incroyable que les banques aient continué à spéculer sur l'épargne des Français», estime-t-elle. «Rien n'est fait pour relancer la croissance», déplore-t-elle. Ses priorités: «emploi, éducation, sécurité, pouvoir d'achat».

Manuel Valls déclare pour sa part que «l'effort que nous devrons faire sera aussi important que celui que la France a dû faire après la guerre. La première priorité, c'est le désendettement. Lutter contre la dette publique, c'est être profondément de gauche», estime-t-il. «On ne pourra pas dépenser un euro supplémentaire sans mettre en oeuvre une politique fiscale majeure. Les prélèvements obligatoires augmenteront, à condition que cela soit juste». Il propose d'augmenter le taux de la TVA (19,6%) d'un point.

Ségolène Royal, elle, croit au «blocage des prix». Ensuite, elle explique, s'appuyant sur ce qu'elle a mis en place dans sa propre région, qu'elle «veut l'entrée de l'Etat dans le capital des entreprises stratégiques» - comme celles qui produisent des voitures électriques - et «empêcher les licenciements boursiers». Interrogée par Arlette Chabot sur ces idées, qui semblent être un «retour aux idées des années 70», Ségolène Royal, plus présente que lors du premier débat, lui rétorque : «Eh bien on le dira et ça ne me dérangera pas!».

» Première pique de Royal à Aubry

Jean-Michel Baylet, lui, tacle Ségolène Royal sur ces idées. «Les salariés attendent que nous soyons crédibles et que nous ne leur racontions pas des balivernes», lui dit-il. Il estime que pour s'en sortir, il faut regarder «au niveau européen».

François Hollande, de son côté, estime que «le problème principal est le financement de l'économie». «Il faut imposer des règles au système bancaire». Ensuite, il faudra «demander un plan de coordination de nos politiques» à l'échelle européenne et «puis il y a la réforme fiscale».

• 18h10 : Le débat démarre, sous la houlette de la journaliste Arlette Chabot, qui commence par une première question, à laquelle les 6 candidats ont une minute pour répondre : «Si vous êtes élu, quelle sera votre première mesure ?»

- Ségolène Royal : «Ma première décision sera la réforme bancaire», assure la candidate, qui explique qu'elle «bloquera le prix de l'essence» et des produits de premières nécessités.

- Martine Aubry : «Je commencerai par réduire les salaires du président et des ministres de 30%». «Je m'adresse aux femmes, la première loi imposera l'égalité des hommes et des femmes dans l'entreprise», poursuit-elle.

- François Hollande : «Il faudra d'abord rétablir la confiance (...) d'abord dans l'avenir. J'ai un grand engagement : c'est la jeunesse. (...) Mes premières mesures seront tournées autour de ce contrat de génération que j'ai proposé». Il faudra par ailleurs rétablir la confiance «dans la justice : fiscale, sociale». «Le premier engagement que le parlement aura à prendre c'est de faire la grande réforme fiscale que nous avons proposée»

- Arnaud Montebourg : «Ma première décision sera de faire voter une loi de mise sous tutelle des banques (...) «l'Etat entrera d'autorité dans le conseil d'administration des banques (...) Les banques seront coupées en deux, celles de dépôt et celles d'affaires» ».

- Jean-Michel Baylet : Il faudra «relancer l'Europe et relancer la France».

- Manuel Valls : «La première mission sera de nommer un vrai premier ministre»


Les six candidats à la primaire PS se retrouvent mercredi à 18 heures sur iTélé, Public Sénat et Europe 1 pour leur deuxième débat télévisé. Comme pour le premier débat du 15 septembre, les modalités de la rencontre ont été fixées dans le moindre détail, pour assurer l'égalité de temps de parole entre les six candidats.

Mais cette fois, il y aura plus de temps de débat entre les candidats : une minute de présentation individuelle est prévue mais pas les 10 minutes de confrontation individuelle avec les journalistes, comme c'était le cas la dernière fois. Avec l'espoir d'une joute verbale un peu plus musclée que le 15 septembre.

Au programme, trois séquences, d'environ une demi-heure chacune : «la crise», «la protection sociale: emploi, retraites, salaires» et «la République et la société : justice, sécurité, libertés, immigration».

«Tous les coups ne sont pas permis»

Alors que l'échéance du scrutin se rapproche (onze jours), le climat s'est dernièrement tendu entre les candidats. Mercredi matin, Jean-Claude Mignard, porte-parole de la Haute autorité des primaires, a lui-même jugé «évident» que les débats allaient se tendre, chacun des candidat voulant à ce stade de la campagne marquer plus nettement «les lignes de force» de son projet. Mais «tous les coups ne sont pas permis», a-t-il averti.

Signe de fébrilité, quelques heures avant le débat, Benoît Hamon est sorti de sa réserve habituelle de porte-parole du PS pour affirmer son soutien à Martine Aubry. En dépit des sondages qui donnent une énorme avance à son rival François Hollande, il a jugé que la maire de Lille était «la plus certaine de pouvoir battre», Nicolas Sarkozy en 2012.

Royal, plus offensive ?

François Hollande a quant à lui appelé les socialistes à «faire attention au rassemblement», et mis en garde contre un excès d'optimisme pour 2012 après la victoire de la gauche au Sénat. «Le respect a été un point fort» des échanges de la première confrontation, le 15 septembre, a-t-il souligné, rappelant que «le rassemblement» devra se faire dès le 16 octobre.

Ségolène Royal, jugée un peu en retrait lors du premier débat, devrait, selon son porte-parole, s'employer «à être toujours dans l'explication de ses solutions pour redresser la France et répondre aux préoccupations des Français». Les deux outsiders Arnaud Montebourg et Manuel Valls, en forte progression dans les sondages après leur première prestation remarquée le 15 septembre, vont eux tenter de pousser leur avantage. Quant à Jean-Michel Baylet (PRG), seul candidat non-socialiste, il devrait poursuivre sa stratégie de différenciation sur des sujets de société (euthanasie, cannabis).

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