PUB

dimanche 16 octobre 2011

Liliane Bettencourt menace de partir "à l'étranger"

Liliane Bettencourt a brandi la menace de partir "à l'étranger" si la décision qui doit être rendue lundi par la juge des tutelles de Courbevoie (Hauts-de-Seine) devait la placer sous l'autorité de sa fille Françoise.

"Si c'est cela, je pars à l'étranger." La brouille qui l'oppose à sa fille va-t-elle pousser Liliane Bettencourt à quitter la France ? L"héritière du groupe l'Oréal menace de partir à l'étranger si la justice décide sa mise sous protection judiciaire comme le souhaite sa fille Françoise.


"Où est mon intérêt, pour ma fille ? Si c'est cela, je pars à l'étranger. Si ma fille s'occupe de moi, j'étoufferai. Si c'est elle, je pars", dit Liliane Bettencourt dans le Journal du dimanche. "Françoise veut me manoeuvrer, elle se sentira mieux quand elle me manoeuvrera, mais moi, je m'en sentirai beaucoup plus mal. Au point peut-être où je n'aurais plus envie de vivre", ajoute-t-elle. On devrai savoir lundi si Liliane Bettencourt compte mettre à exécution sa menace : la juge des tutelles de Courbevoie (Hauts-de-Seine) doit statuer en début de semaine sur l'éventuel placement sous tutelle de l'héritière de L'Oréal, au centre d'une saga judiciaire aux lourds enjeux politiques et économiques.

La milliardaire de 88 ans exerce actuellement les droits de vote liés aux 30% de parts du géant mondial des cosmétiques et dispose, avec environ 17 milliards d'euros, de la troisième fortune de France et de la 15e au monde, selon des classements de Challenges et Forbes. Sa fille Françoise Meyers demande son placement sous tutelle alors que depuis 2010 une enquête pénale s'est développée sur une présumée fraude fiscale, un possible financement illicite de l'UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, et depuis fin septembre, un éventuel abus de faiblesse.

Dans Le Parisien, samedi, Pascal Wilhem, l'un de ses défenseurs, affirme qu'il déposera un recours si la juge donne gain de cause à Françoise Meyers. Cette dernière accuse l'avocat de conflit d'intérêt, après avoir découvert qu'il avait fait investir à Liliane Bettencourt 140 millions d'euros dans une société d'un autre de ses clients, l'ex-patron d'Endemol, Stéphane Courbit. Pascal Wilhem dénonce un "plan organisé" qui vise à l'évincer, soulignant que l'ordre des avocats n'a rien trouvé à redire à sa situation. La milliardaire lui a remis un "mandat de protection future" au cas où elle serait empêchée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Sharing is caring, partagez ces informations...

Partage