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dimanche 16 octobre 2011

Primaire PS : pour l'UMP, les socialistes "ont mangé leur pain blanc"

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, et le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, ont estimé ce week-end à Saint-Emilion que le temps de la "contre-offensive" avait sonné pour la majorité.

Même à droite, on ne parle que de la primaire PS. Pour attaquer gaillardement François Hollande et Martine Aubry, certes, et aussi pour promettre le pire à celui ou celle qui sortira victorieux(se) de ce second tour... Reste que l'événement énerve. Et que les figures de l'UMP rongent leur frein, ayant bien conscience du succès politique et médiatique du scrutin, en attendant de pouvoir récupérer le devant de la scène une fois le vainqueur socialiste désigné.

Quelques propos révélateurs glissés aux journalistes ce week-end à Saint-Emilion, en marge de la fête de l'UMP Gironde, où se retrouvaient Alain Juppé et Jean-François Copé : "Je pense que les socialistes vont se mordre les doigts", a commenté le premier, qui, en tant que maire de Bordeaux, était sur ses terres. "Ils ont mangé leur pain blanc. Ils ont phagocyté l'espace médiatique avant le premier tour des primaires dans des conditions absolument extravagantes". Pour le ministre des Affaires étrangères, il est temps de "les aider à avoir une indigestion de pain noir".

La "gauche sectaire" et la "gauche molle"

Que fait donc l'UMP ? Le mieux, estime Alain Juppé, est de laisser Martine Aubry et François Hollande, les deux derniers candidats à la primaire PS qui s'achève ce dimanche, "se chapouiller entre eux. L'entre deux tours est déjà plus difficile parce qu'ils se tapent ardemment dessus l'un sur l'autre. Et puis surtout, après, six mois de campagne ? C'est une éternité", a ajouté le maire de Bordeaux, estimant que l'UMP allait désormais avoir "l'occasion de décortiquer un programme et expliquer aux Français à quel point" il est "dangereux". Avec le secrétaire général de l'UMP, il a encore ironisé sur la "gauche sectaire" et la "gauche molle", "deux concepts que nous avons maintenant chevillés au corps" et qui vont "nous servir de marque de fabrique pour qualifier nos adversaires tout au long de cette campagne", a prévenu pour sa part Jean-François Copé.

"On va maintenant lancer la contre-offensive" dès mardi, lors d'une convention de l'UMP intitulée "Le projet socialiste à la loupe : le grand malentendu", a-t-il ajouté, estimant que le PS avait construit une "véritable imposture" "au travers de la primaire". "On nous promettait l'émergence d'un leader charismatique, une sorte de lider maximo qui allait faire la différence. Ça se termine en une drôle de pantomime (...) où chacun recompte ses alliances de dernière minutes sans aucune espèce de convictions particulières", a encore dit le patron de l'UMP.

"J'ai une bonne nouvelle : à compter de (dimanche) soir, nous allons remonter à cheval !" après "cette interminable séquence de la primaire socialiste", a ensuite lancé Jean-François Copé aux quelque 1500 militants UMP girondins rassemblés sous un chapiteau lors d'un banquet républicain. "Notre pays a besoin de voir une république à l'endroit", a-t-il encore affirmé, défendant le bilan de Nicolas Sarkozy qui, en pleine crise mondiale, a su prendre les "bonnes décisions" au "bon moment".

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