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lundi 10 octobre 2011

Primaire PS : ce qu'ont déclaré les candidats

Hollande qui appelle à un très large rassemblement autour de sa candidature, Royal qui promet de continuer à se battre... Voici les déclarations des candidats à la primaire à l'annonce des résultats partiels dimanche soir.

Hollande appelle au "rassemblement le plus large" autour de lui (Voir la vidéo). Celui qui est arrivé en tête du premier tour de la primaire PS, a appelé dimanche soir au "rassemblement le plus large autour de (sa) candidature" au second tour, le 16 octobre. "Je veux le faire dans un esprit de respect et de cohérence" car "je veux rassembler autour du projet que j'ai porté", a-t-il déclaré en soulignant être arrivé "nettement en tête" du scrutin et en rendant hommage, nommément, à chacun de ses cinq rivaux. Il a salué Arnaud Montebourg, qui a créé la surprise en arrivant en troisième position des primaires socialistes avec 17% de suffrages et a, selon lui, "su (...) montrer un besoin de renouvellement". Et il s'est également adressé à Ségolène Royal. "Qu'elle sache que nombre de ses idées sont aujourd'hui partagées par tous", a-t-il dit. Se tournant vers le second tour, il a estimé qu'il devrait permettre "au candidat qui en sortira victorieux d'être là, placé devant sa responsabilité: battre la droite et écarter l'extrême droite". François Hollande a égrené les défis qu'il s'est dit "en mesure de relever: "défi financier avec la crise qui n'est toujours pas maîtrisée, défi économique avec le ralentissement de la croissance et le chômage, défi social devant tant d'urgences, défi écologiste (...) avec la situation de notre planète". Selon lui, "l'enjeu, c'est le renouvellement, le renouvellement de la démocratie, des générations, des équipes, de la République". "Je suis le candidat du changement", a-t-il conclu.

Martine Aubry : "un avant-goût d'une "belle équipe de France" pour 2012 (voir la vidéo)
C'est "un dimanche qui marquera l'histoire de notre démocratie et de la gauche", a déclaré lors d'une allocution à Solférino la maire de Lille, arrivée deuxième avec 30,6%. Les six ont donné "un avant-goût d'une belle équipe de France que nous pourrons constituer en 2012". "Malgré le matraquage des sondages (...) je n'ai jamais douté de ce résultat parce que je sais que les Français sont un peuple libre, indépendant et fier, qui n'aime pas que l'on choisisse pour lui", a lancé Martine Aubry. "Qui sait aussi que, pour présider le destin de la France, dans une période aussi difficile qui plus est, il faut avoir à la fois une vision, tracer un chemin et porter un projet clair", a-t-elle dit. "Un peuple qui sait que face à une droite dure et une crise qui dure il faut une gauche forte pour sortir la France de la crise, pour mettre la finance et les banques enfin au service de l'économie réelle, pour engager la transition énergétique sur laquelle je me suis clairement exprimée", a-t-elle lancé. "Pour présider en 2012, il faudra de l'expérience, un courage à toute épreuve, la justice chevillée au corps", selon elle, "notamment pour rétablir la retraite à 60 ans". "Je crois être bien placée pour ce rassemblement. Je battrai M. Sarkozy en 2012", a-t-elle promis.

Montebourg veut mettre la démondialisation au coeur du débat (Voir la vidéo). Le "troisième homme" de la primaire socialiste, a déclaré vouloir faire entrer ses idées, dont celle VIe République et la démondialisation, dans la présidentielle. Selon des résultats provisoires, le député de Saône-et-Loire devrait recueillir autour de 17% au premier tour. Ce score "a installé au coeur de la primaire et de l'élection présidentielle de l'année prochaine la démondialisation, la VIe République, le capitalisme coopératif, la lutte contre la corruption et bien d'autres propositions qui sont nouvelles que j'ai défendues pour la France", a déclaré Arnaud Montebourg. "Tous les perdants de la démondialisation ont entendu les propositions pour la nouvelle France", a-t-il ajouté. Arnaud Montebourg n'a pas encore donné de consigne de vote pour le second tour.

Déçue, Ségolène Royal promet de continuer à se battre. Arrivée en quatrième position de la primaire socialiste, loin derrière Arnaud Montebourg, elle s'est dite "déçue". La présidente de la région Poitou-Charentes n'a pas donné de consigne de vote à ses sympathisants pour le second tour de la primaire, se contentant de préciser qu'elle le ferait "prochainement". "Je continue à être là avec vous, bien présente (...) et au combat pour continuer à faire avancer la gauche, à anticiper l'avenir et pour défendre les idées auxquelles je crois", a-t-elle déclaré. "Tout le monde a constaté que nos idées ont fait avancer la gauche et les socialistes, même lorqu'elles étaient très avant-gardistes, notamment l'exigence d'une démocratie participative que l'on a vue à l'oeuvre dans ces primaires", a-t-elle ajouté. "Je sais que toutes celles et ceux qui ont voté pour moi vont continuer à se mobiliser pour que la gauche gagne en 2012 dans le sens que je leur indiquerai prochainement", a-t-elle conclu.

Valls appelle au "plus large rassemblement" derrière Hollande (voir la vidéo). Arrivé cinquième et donc éliminé, a appelé dimanche soir "au plus large rassemblement" derrière François Hollande. Et de dire voir en ce dernier un candidat "incontestablement en mesure de battre Nicolas Sarkozy et de lever une espérance". "Je me détermine en fonction de mes convictions et c'est en fonction de ces convictions que j'appelle à voter, sans rien négocier, François Hollande", a-t-il poursuivi. "Le chemin qu'il a emprunté, celui sur la vérité de l'état des comptes publics, les réformes qu'il propose, m'amènent à voter pour lui", a expliqué Manuel Valls. "Il y a de la cohérence dans sa démarche, (...) c'est logiquement et naturellement que j'appelle à voter pour lui", a-t-il encore dit. Manuel Valls a estimé qu'il n'y avait "pas de perdants" mais "que des gagnants" dans cette primaire socialiste. Il s'est félicité qu'"une génération (sorte) grandie de ces primaires", avant de saluer le score d'Arnaud Montebourg. "Je n'ai pas choisi le chemin de la facilité, mais je ne le regrette pas", a-t-il martelé, affirmant que son camp, "la gauche qui dit la vérité", avait "gagné la bataille des idées sur les comptes publics, la sécurité et la laïcité".


Jean-Michel Baylet : la gauche est "désormais en ordre de bataille". Le PRG prendra "position" lundi.

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