Malgré la défaite et la désillusion, Ségolène Royal compte poursuivre sa carrière politique. Dans Le Parisien de jeudi, elle confie avoir "été assommée" par son très faible score à la primaire. "La densité du travail n'est pas le seul critère en politique. Je le savais. Mais à ce point-là, c'est très violent. Ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas tiré un trait sur ma vie politique".
Rallié à François Hollande, Ségolène Royal "ne revendique rien. Je jouerai le rôle qui sera utile pour faire gagner la gauche. Si on a besoin de moi, je le ferai sans arrière-pensées et dans une totale loyauté. Ma voix porte. Je peux apporter beaucoup", déclare l'ex-candidate à l'Elysée, éliminée au 1er tour de la primaire socialiste. "Je sens une véritable envie de gagner. Et François Hollande est un très bon candidat", ajoute-t-elle à propos de son ex-compagnon.
"150 voix" entre elle et Aubry à Reims
En 2007, "j'aurais bien aimé, moi aussi, être accueillie au parti, le soir de ma désignation, par tous les autres candidats", souligne-t-elle toutefois au passage. Il y a cinq ans, elle avait souffert du manque de soutien du PS dans sa campagne présidentielle. Selon elle, son élimination sévère avec moins de 7% des suffrages le 9 octobre dernier est d'abord due à "une forme de vote utile". "Beaucoup d'électeurs" voulaient avant tout "battre Sarkozy. Or, je n'étais pas la mieux placée dans les sondages", explique-t-elle.
"Ensuite, je n'ai pas gagné en 2007, donc les gens se demandaient : Qu'est ce qui nous dit aujourd'hui qu'elle peut gagner en 2012. Enfin, je n'ai pas gagné le congrès de Reims en 2008, donc je n'avais pas la légitimité institutionnelle", ajoute-t-elle rappelant qu'elle n'avait été devancée que de "150 voix" par Martine Aubry, dans un contexte de soupçons de tricheries.
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