La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé, jeudi 15 septembre sur TF1, la transformation d'une ancienne caserne en lieu de culte musulman à Paris, une opération destinée à empêcher les prières de rue qu'elle dénonçait depuis des mois. "Je ne suis pas très satisfaite parce que je m'aperçois que l'Etat français se soumet à un véritable chantage, c'est-à-dire qu'on occupe les rues et on dit 'on occupera les rues tant que vous n'aurez pas violé la loi sur la laïcité en nous donnant un bâtiment'", a déclaré la patronne du parti d'extrême droite dans l'émission "Parole directe".
Lorsqu'il lui a été rappelé que le lieu, une ancienne caserne militaire, était loué, Marine Le Pen a immédiatement répliqué : "2 500 euros par mois pour 1 700 mètres carrés, ça fait, je crois, 1,47 euro le mètre carré". "Je pense qu'il y aurait beaucoup de Français qui aimeraient pouvoir accéder à un logement social à 147 euros par mois les 100 mètres carrés", a-t-elle dit.
"Demain dans des dizaines de villes, des gens vont pouvoir aller prier dans les rues, en exigeant des pouvoirs publics tel ou tel bâtiment", a ajouté Mme Le Pen. "C'est une caserne (...) qu'on a accordée à ceux qui violaient la loi en priant dans la rue, moi j'aurais préféré qu'on en fasse des logements sociaux", ou un "centre de détention ouvert", a-t-elle conclu. Marine Le Pen avait provoqué une vive polémique en décembre 2010 en faisant un parallèle entre les prières de rue et l'Occupation allemande.
NOUVEAU LIEU DE PRIÈRE À MARSEILLE
Après Paris, Marseille va également mettre à disposition, provisoirement, un lieu de culte musulman pour mettre fin aux prières dans la rue, le temps que les plus petites mosquées trouvent des solutions d'accueil pérennes.
"La plupart des associations gestionnaires de mosquées ont réussi à trouver des solutions permettant désormais d'éviter ces pratiques. En revanche, un petit nombre d'entre elles ne semblent pas pouvoir faire face à l'afflux des fidèles dans des locaux trop exigus", a expliqué la préfecture. "Pour permettre une résolution rapide de ces difficultés", la ville de Marseille a accepté de mettre à disposition des associations culturelles concernées un espace de 1 000 mètres carrés, situé près de la Porte d'Aix. "Cette mise à disposition sera provisoire et devra permettre à ces associations de rechercher des solutions pérennes", a souligné la préfecture, qui estime que "toutes les conditions sont donc désormais remplies pour qu'il n'y ait plus de prières dans les rues à Marseille".
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