Le premier débat télévisé de la primaire socialiste était organisé ce jeudi. "Metro" l'a suivi avec des militants.
La tension monte dans la primaire. A quelques minutes du premier débat télévisé de la campagne, la trentaine de militants socialistes réunis dans les locaux d'une section PS du 18e arrondissement de Paris attend le “grand match” avec appréhension.
“J'ai peur qu'ils se tapent dessus”, souffle Geneviève, 67 ans. “Le risque, c'est que ce soit plat comme une galette”, s'inquiète son mari, Jean. Ici, pas de parti pris : toutes les sensibilités, avec une forte dominante de supporters de “Martine” et “François”, sont mêlées.
“Ça commence.” Dans un silence religieux, tout le monde écoute les brèves professions de foi des candidats. Aubry martèle sa “détermination”, Valls son message de “vérité” sur la dette… Les militants restent sur leur faim. Un sujet de France 2 sur les modalités du vote à la primaire vient détendre l'atmosphère. “Cette minute à une heure de grande écoute, c'est extraordinaire pour enfin faire connaître le scrutin, s'enthousiasme le député du XVIIIe Christophe Caresche. Sarko doit être fou !”
Les candidats ont désormais quitté leur pupitre pour répondre, à tour de rôle, à une interview de dix minutes. Chacun défend avec sérieux ses solutions pour sortir de la crise. Devant la télé, on opine, on est sceptique, on sourit parfois. “En quoi avez-vous changé depuis 2007 ?” demande David Pujadas à Ségolène Royal. “Elle a quitté son mec”, plaisante un militant.
L'assistance s'agite : l'heure du débat a enfin sonné. Mais il restera sage. Les six candidats à la primaire osent rarement s’interpeller. Les coups de griffe sont feutrés. “Aubry a été pédagogique”, “Hollande a écrasé les autres” : au final, les militants qui supportaient un candidat ont été confortés dans leur choix. Statu quo en attendant les deux prochains débats.
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