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mercredi 12 octobre 2011

Mélenchon complimente Monteboug... en pensant à 2012

"Ceux qui ont aimé Montebourg dans la primaire vont adorer Mélenchon dans la présidentielle", a-t-il dit lors d'une rencontre avec la presse mardi.

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a longuement félicité Arnaud Montebourg mardi à Brive-la-Gaillarde au surlendemain de son résultat à la primaire socialiste, soulignant qu'il défendait des thèses "très proches" des siennes. "Ceux qui ont aimé Montebourg dans la primaire vont adorer Mélenchon dans la présidentielle", a-t-il dit lors d'une rencontre avec la presse avant une réunion publique, en référence à la troisième place de M. Montebourg lors de la primaire PS avec 17% des suffrages. "Peut-être qu'il m'influence? Tout le monde a l'air de croire que c'est le contraire", s'est amusé M. Mélenchon laissant entendre qu'il était "prêt" à accueillir M. Montebourg au sein du Front de gauche, en en faisant même un "premier-ministrable". "Il ne faut jamais dire: +fontaine, je ne boirais pas de ton eau+", a-t-il dit, avant de tempérer son propos: "Ce ne serait pas correct (pour M. Montebourg), ce n'est pas comme ça que ça se passe."


Interrogé sur ses préférences au second tour de la primaire, M. Mélenchon a répondu en lisant de longues citations de différentes interviews du journal Libération, où M. Montebourg renvoie Martine Aubry et François Hollande dos à dos, avant de conclure: "Moi, je n'ai rien à ajouter". "Hollande et Aubry sont deux survivants, deux queues de comètes d'un âge du socialisme totalement dépassé. C'est la période du social-libéralisme plus ou moins social, plus ou moins libéral, des années 2000", a fini par concéder le candidat du Front de gauche. Suite aux résultats de la primaire socialiste, "les positions du Front de gauche sont en quelque sorte désenclavées", a par ailleurs estimé M. Mélenchon. "Qu'est ce que vous voulez qu'il m'arrive de mieux? (...) Cette séquence est politiquement fascinante, parce qu'elle a déplacé le centre de gravité de la gauche de mon côté", a-t-il jugé. M. Mélenchon a ensuite réitéré son analyse de la primaire socialiste devant les 1.200 personnes présentes, selon les organisateurs, citant à nouveau M. Montebourg dans son discours.

Les socialistes "ont réglé leur problème de leadership (grâce à la primaire), mais ils ont un nouveau problème que nous nous proposons, en bons camarades, de dénouer (...), celui de la ligne politique, de la proposition que l'on fait aux Français", a-t-il ajouté. Il a alors évoqué tour à tour la Grèce, "qui souffre pour rien", la privatisation des services publics, ou encore la retraite à 67 ans - "nous n'en voulons pas" - et pris pour cible "les puissants, les importants, les belles personnes". "Vous n'êtes plus abandonné, vous n'êtes plus largués dans les mains de ceux qui viennent matin, midi et soir vous expliquer qu'il n'y a rien au-dessus de la loi du marché. Vous êtes rétablis dans votre dignité, vous avez votre drapeau, c'est celui du Front de gauche", a-t-il lancé à destination de "la classe ouvrière".

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