Après Manuel Valls et Jean-Michel Baylet, voici un 3e soutien pour François Hollande. Eliminée à l'issue du premier tour de la primaire avec moins de 7% des voix, Ségolène Royal a annoncé mardi qu'elle soutenait pour le second tour l'ancien Premier secrétaire du PS. Elle précise apporter son soutien à son ancien compagnon pour trois raisons : "il est arrivé en tête du premier tour et il est légitime d'amplifier cette avance, les solutions neuves que je défends seront prises en compte dans le programme du candidat : réforme bancaire, lutte contre les licenciements, moralisation de la vie politique avec le non-cumul des mandats et mutation écologique de l'économie", a-t-elle déclaré à l'AFP dans un déclaration (lire le verbatim de la déclaration de soutien de Royal à Hollande).
"La France va se trouver en mai 2012 à un moment décisif de son histoire. Nous n'avons pas le droit à gauche de manquer ce rendez-vous avec les Français qui nous attendent, efficaces et unis, à leur service", a-t-elle fait valoir, quelques heures avant l'ultime débat de ce scrutin opposant les deux finalistes, François Hollande et Martine Aubry (lire notre article Débat Hollande-Aubry ce soir, 90 minutes à risques). "J'ai décidé de prendre mes responsabilités pour aider le plus efficacement possible à la victoire de la gauche", a déclaré l'ex-compagne de François Hollande, père de ses quatre enfants.
En réaction à ce ralliement, François Hollande a salué "l'élégance et la responsabilité" de son ex-compagne Ségolène Royal, qui lui a apporté son soutien quatre jour avant le second tour de la primaire PS pour 2012, face à Martine Aubry. "En soutenant ma candidature alors que je suis arrivé largement en tête du premier tour, Ségolène Royal veut donner de l'élan à celui qui aura à affronter, au nom de tous les socialistes et de toute la gauche, le candidat de la droite à l'élection présidentielle", ajoute le député de Corrèze. Du côté de chez Martine Aubry, on affirme que "c'est son choix personnel" et que la maire de Lille le "respecte".
"Nombre de ses idées sont partagées par tous"
Battue sévèrement à la primaire socialiste, la présidente de Poitou-Charentes, 58 ans, avait essuyé dimanche quelques larmes. Les dirigeants socialistes avaient rendu hommage à celle qui avait défendu les couleurs du PS en 2007, voyant dans son face-à-face malheureux avec Nicolas Sarkozy les racines de sa déroute à la primaire. Dès dimanche soir, son ex-compagnon François Hollande avait dit mesurer "la déception de Ségolène Royal. Qu'elle sache que nombre de ses idées sont aujourd'hui partagées par tous".
Martine Aubry et François Hollande lui ont rendu visite et l'ont appelée depuis. La présidente de Poitou-Charentes a été très courtisée pour ses 7%. Laurent Fabius (aubryste) avait pronostiqué mardi que Ségolène Royal "rebondirait". Mme Aubry, qui l'a battue en 2007 au Congrès de Reims pour une poignée de voix, avait normalisé ses rapports avec Mme Royal et elles se parlaient désormais volontiers. Mardi à Guéret, dans la Creuse, elle faisait valoir qu'elle s'était "battue" pour que des thèmes défendus par Arnaud Montebourg et Ségolène Royal soient "inscrits" dans le projet présidentiel du PS.
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